Je ne pensais pas que la mort pouvait m’atteindre

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Je ne pensais pas que la mort pouvait m’atteindre
J’ai grandi aux Antilles dans une famille pas vraiment croyante. C'est vers 8-9 ans que j'ai mis pour la première fois les pieds dans un espace religieux. C’est à cette époque en effet que ma mère a rencontré Dieu personnellement.

Mon premier contact avec la Bible

J’ai alors découvert la Bible. Comme j’étais un enfant passionné d’histoire et de mythologie antique, j’étais attiré par toutes les histoires que j’y lisais. J’étais en même temps un peu intrigué car on me disait que tous ces récits étaient vrais. J’ai commencé à vraiment m’intéresser à Dieu, à Jésus et son sacrifice. Je lisais énormément d’ouvrages, même ceux qui n’étaient pas de mon âge. J’avais une vraie soif de connaissance.

Fréquentations douteuses

Avec l’adolescence, j’ai commencé à avoir de mauvaises fréquentations. Je menais une double vie : le gentil garçon calme et poli à l’église le dimanche, mais le rebelle et belliqueux pendant la semaine. J’aimais la bagarre, je fumais des joints, je séchais les cours pour traîner avec ma bande et me croyais invincible. Certains de mes amis étaient même armés. Certains d’entre eux sont en prison pour des affaires graves de trafic de stupéfiants, meurtres ou tentatives. D’autres sont décédés dans des circonstances tragiques.

Merci maman !

J’ai commencé aussi à devenir rebelle envers mes parents et à les défier ouvertement. Je remercierai toujours ma mère poursa réactivité radicale : elle m’a fait changer d’établissement scolaire mais aussi de ville, à l’opposé de celle où j’étais. Elle a mis ainsi une distance avec mon environnement malsain, ce qui m’a grandement préservé.

Une rencontre qui m’a intrigué

C’est à cette époque que j’ai rencontré David. Je le voyais comme un extraterrestre car c’était la première fois que je côtoyais un chrétien de mon âge, hors du cadre de l’Église. Cela me dérangeait de voir qu’il était heureux d’être chrétien. J’étais persuadé qu’on ne peut pas être jeune, chrétien et en même temps heureux et épanoui. Je l’observais donc tout le temps afin de déceler une faille, un éventuel côté obscur chez lui. Mais j’ai eu beau chercher, je n’ai rien trouvé. Il est devenu un très bon ami. Je peux vous assurer qu’il avait des défauts, mais je reste persuadé que le Seigneur m’avait, à l’époque, fermé les yeux sur ceux-ci pour me convaincre que je n’étais pas trop jeune pour le suivre. Tout ceci m’a bien fait réfléchir, en tout cas.

Le choc

À cette époque, je faisais du foot et de l’athlétisme. À la fin des entraînements, Roméo et moi avions pour habitude de faire route ensemble pour rentrer chez nous. Nous attendions les transports en commun près de l’abribus. Un jour, mon père est venu m’attendre à la sortie du stade pour rentrer à la maison. Du coup, j’ai laissé Roméo et suis parti. Le lendemain, à mon arrivée au collège, j’ai appris qu’une personne avait perdu le contrôle de son véhicule et avait fauché Roméo. Il était mort sur le coup.
Au-delà du fait que j’aurais pu être également victime de cet accident, ce qui m’a le plus choqué, c’est que l’on pouvait mourir si jeune. Naïvement, je ne pensais pas que la mort pouvait m’atteindre. C’est là que cela a commencé à vraiment bouillonner en moi. Je me posais beaucoup de questions sur la mort, la vie, le bonheur, Jésus. Le Seigneur était en train de m’attirer à lui.

La paix retrouvée

Je me sentais vulnérable, faible et tellement triste. Je m’en voulais pour toutes mes bêtises passées, je me savais perdu et avais conscience de la direction que je prendrais si je venais à mourir.
Peu après, alors que j’avais 16 ans, j’ai donné ma vie à Dieu suite à une prédication entendue à l’Église. J’ai trouvé en Dieu cette paix et cette assurance qui me manquaient tant. J’ai trouvé aussi un réconfort face à ce sentiment de culpabilité qui me rongeait. J’ai compris que lorsque nos péchés se multiplient, la grâce de Dieu est bien plus abondante encore.
J’étais sauvé, gracié, heureux. Je me rappellerai toujours ce jour merveilleux de mars 1997 où, en présence de mon ami David, je me suis fait baptiser sur une belle plage ensoleillée de Martinique.

Heureux et reconnaissant

Grâce à Dieu, j’ai pu rencontrer depuis des personnes inspirantes qui m’ont aidé à grandir dans la foi et à cheminer avec lui. J’ai aussi rencontré Marie-Denise, ma femme, et nous avons pu nous former en théologie puis en relation d’aide. Dieu nous a aussi fait un merveilleux cadeau : notre petit Nolan.
Je suis heureux de réaliser la grâce de Dieu dans ma vie.

Auteurs
David ÉTIENNE

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