Introduction
Il se trouve que j’ai à la maison un petit garçon qui se levait souvent le matin, lorsqu’il était plus jeune, en me posant cette question : « Papa, est-ce qu’aujourd’hui c’est demain ? » La première fois que j’ai entendu cette question, comme vous pouvez l’imaginer, les rouages philosophiques de mon cerveau se sont mis à tourner fébrilement. Est-ce qu’aujourd’hui c’est demain ? Je me souvenais vaguement que mon professeur de dogmatique à l’époque de mes études de théologie nous avait parlé, un jour, de la notion de temps. Mais, allez expliquer le temps à un enfant de quatre ans…
J’ai assez vite compris, malgré ma lenteur philosophique, que la question était en fait très simple. Les enfants n’arrêtent pas de demander à leurs parents de leur raconter des histoires, de jouer avec eux, de leur faire faire telle activité. Et la seule réponse que les parents ont trouvée pour s’en sortir, c’est de dire : demain ! Aujourd’hui, ce n’est pas le bon jour, je n’ai pas le temps, mais demain, ce sera différent…
Et la question de l’enfant, c’est donc : est-ce que c’est aujourd’hui ce jour béni où tu me raconteras toutes les histoires que je veux, où nous pourrons jouer deux heures à la bagarre, puis faire du vélo, sans que tu n’aies rien d’autre à faire ? Est-ce que c’est aujourd’hui, demain ?
Après tout, ce n’est pas une mauvaise question. Parce qu’en tant qu’enfants de Dieu, il nous arrive aussi d’interroger le Seigneur. Seigneur, tu nous as parlé d’un jour où les problèmes seraient résolus, où les haines s’éteindraient, où la justice reviendrait, où la souffrance et la maladie disparaîtraient… Tu nous as dit que c’était pour demain. Alors Seigneur, est-ce que c’est aujourd’hui, demain ?
La façon dont Dieu répond à cette question est plus subtile que celle de la plupart des parents. Dieu ne dit pas seulement : c’est pour demain. Il dit : c’est pour demain, mais aujourd’hui, c’est déjà un peu demain.
Le Saint-Esprit comme sceau
Le Saint-Esprit, nous disent ces deux versets de l’épître aux Éphésiens, pour ceux qui ont entendu la Parole de la vérité, l’Évangile du salut, est sceau et acompte. Comme l’écrit Murray Harris, dans son livre
Esclave du Christ, « le don de l’Esprit de Dieu n’est donc pas seulement l’accomplissement d’une promesse (Ga 3.14 ; Ép 1.13) ; il est aussi la promesse d’un accomplissement (2 Co 5.5 ; Ép 1.14)
(1) ».
Le sceau, c’est la signature moderne ; c’est le coup de tampon officiel ; c’est la marque d’authenticité et de propriété. Lorsque l’on voit un sceau sur un document ou un objet, on sait d’où il vient, sans doute possible.
Le sceau dont nous parle l’apôtre est un sceau de propriété, en quelque sorte.
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