Un récit de l’évangile raconte l’histoire de dix lépreux. De par leur maladie, ils sont exclus de la société. Ils vivent entre eux, se déplacent en bandes et n’ont pas d’autres occupations que d’observer la progression de la maladie chez les autres malades. Le jour où leur chemin croise celui de Jésus, ils crient : « Aie pitié de nous ! ». Jésus leur propose d’aller voir le prêtre. Le texte dit qu’en chemin, ils se trouvent guéris de leur lèpre.
Que faisons-nous des bienfaits que nous recevons ?
Sur les dix, neuf courent vers le prêtre pour faire enregistrer leur guérison et retrouver une vie normale. Le dixième s’arrête et réfléchit à ce qui s’est passé. Il relit l’enchaînement des événements qui ont conduit à sa guérison, puis il fait demi-tour et revient sur ses pas en rendant gloire à Dieu. Il se présente devant Jésus et se prosterne à ses pieds. Jésus se demande où sont passés les neuf autres et à celui-là seul il dit : « ta foi t’a guéri ! »
Ce jour-là, dix hommes ont été guéris. Neuf l’ont été par chance, ils ont eu l’intelligence de s’adresser à la bonne personne et de bien faire ce qu’on leur a dit. Le dixième a été guéri par la foi. Ce qui fait la foi dans ce texte, ce n’est pas la guérison, mais la capacité à mettre des mots sur la bénédiction reçue, et à rendre grâce à Dieu.
Il n’y a pas d’humain qui, à un moment ou à un autre de sa vie, n’a pas été malade. Nous tous qui sommes vivants avons donc été guéris un jour. Qu’avons-nous fait de nos guérisons ? Neuf dixièmes des humains ont tendance à croire qu’ils ont été guéris ou sauvegardés parce que c’est normal, ou parce qu’ils ont été raisonnables, qu’ils ont bien attaché leur ceinture de sécurité, qu’ils n’ont pas fait d’excès, qu’ils ont bien suivi le traitement prescrit par leur médecin ou qu’ils ont eu la sagesse de s’adresser au bon chirurgien. Un dixième des humains rendent gloire à Dieu pour leur guérison. À ceux-là, Jésus dit : « ta foi t’a guéri ! »
Des questions utiles
Un ami psychiatre m’a dit un jour : « Dans mon cabinet, dix fois par jour j’entends la question...