Grace Vincent, infirmière
Retrouver le sens de l’humain
Après trois ans en tant qu’infirmière dans une grande structure, je me posais sincèrement la question de la place de l’être humain, en particulier celle de nos aînés, dans notre société. Mais travailler dans une structure à taille humaine et à caractère familial m’a réconciliée avec l’idée que je me faisais de mon métier.
Dans le petit établissement (seulement 24 lits) où je travaille aujourd’hui, j’ai retrouvé la joie du partage, de l’échange d’expérience intergénérationnel et de l’entraide. Lorsque nos séniors arrivent à un âge où ils s’empêchent souvent de rêver, placer la communication au cœur des soins est primordial. En ayant le temps d’individualiser les soins, nous pouvons mieux aborder le reste de la journée et valoriser nos résidents. Les sourires se donnent et se partagent ; un visage heureux en amène souvent un autre. Voir ces sourires se dessiner sur les visages des résidents et de leur famille me redonne de l’espoir quant à l’avenir de ma profession et le sentiment d’une journée bien accomplie.
Philippe Pegand, aumônier
Accompagner ceux qui vieillissent
« Ce n’est pas facile de vieillir. » Combien de fois n’ai-je pas entendu ces mots ! En tant qu’aumônier en maison de retraite, j’ai la joie d’apporter une parole d’espérance et de réconfort spirituel auprès de tous. Mais la dimension humaine dans la relation est tout aussi importante pour moi dans cette dernière saison de la vie. En effet, derrière chaque résident, il y a une histoire, un parcours de vie, des souvenirs, des émotions, des souffrances. Mon rôle est de prendre le temps pour écouter et accompagner, sans jugement, mais avec beaucoup d’amour et de compassion.
Que cela soit dans un partage, un sourire, ou dans une attitude de bienveillance, chaque personne âgée est précieuse et digne d’attention. Il s’agit pour moi d’encourager et de réconforter, parce que ce processus de vieillissement physique n’est pas toujours facile à vivre. C’est une réalité à laquelle nous serons tous confrontés un jour : nous vieillirons et nous mourrons.
Mais cette réalité est pleine d’espérance lorsqu’elle est considérée dans la perspective d’une éternité avec Dieu dans le ciel. Quels que soient le parcours et les croyances des résidents, la dimension spirituelle est indissociable de la dimension humaine. Le chrétien que je suis l’explique par le fait que Dieu a fait les êtres humains à son image.
Le temps passe vite et je suis heureux, ...