À l’heure où j’écris ces lignes, l’Europe se réveille d’un suffrage qui a vu certains extrémismes s’installer un peu partout. La Belgique constate la percée en Flandres d’une droite dure, extrême et séparatiste à 46 % (NVA et Vlaams Belang) alors qu’en Wallonie, ce sont le PTB (extrême gauche marxiste) et Écolo qui montent en flèche. En France, c’est le Rassemblement National, parti de Marine Le Pen, qui a obtenu le plus de suffrages. La plupart des autres pays suivent les mêmes tendances.
L’exploitation de la peur
Tous ces partis ont un point commun : leur campagne électorale sur le thème de la peur. Peur du migrant, souvent considéré comme voleur ou profiteur, peur économique (récession, diminution du pouvoir d’achat, exploitation…), peur écologique (pollution, réchauffement, disparition de la planète). En mai, un sondage déclarait que 55 % des Belges avaient peur d’une crise politique (1). Vu les résultats des élections, j’ai bien peur que ce ne soit une réalité !
Pourtant, « si la peur fait bouger, elle fait rarement avancer (2)», même si « par certains côtés j’imagine que j’fais aussi partie du lot (3)»… des peureux bien-pensants. Vivre la peur au ventre n’a jamais rien donné de bon.
Remède à la peur
Dans ce climat anxiogène, une phrase de Jésus marchant sur l’eau résonne : « N’ayez pas peur !(4)» Non pas que Jésus nous promette que tout ira bien, ni que nos peurs ne deviendront pas réalité. La seule chose dont nous puissions être certains avec lui, c’est que, quels que soient les événements qui nous attendent, si nous lui confions le cœur de notre être, nous ne devons pas avoir peur car rien ne pourra l’atteindre ni le détruire.
C’est ce qui a fait écrire à l’apôtre Paul, alors qu’il fait face, chaque jour, à plus de difficultés que nous n’en craignons nous-mêmes : « Oui, j’en ai l’absolue certitude, rien ne pourra nous arracher à l’amour de Dieu : ni la mort ni la vie, ni les anges ni les puissances infernales, ni les dangers présents ni l’incertitude de l’avenir. Aucune autre force de l’univers, qu’elle vienne d’en-haut ou de l’abîme, aucune autre créature, non, rien au monde ne peut ériger une séparation entre nous et l’amour que Dieu nous a témoigné en Jésus-Christ notre Seigneur et dont nous jouissons en communion avec lui. (5)»