Il devrait y avoir en France de nombreuses « rue du 17 janvier 1562 », pour honorer l’édit de janvier qui permet la liberté de culte pour la première fois en France pour une minorité religieuse.
Un premier pas
Jusqu’à cette époque, les Églises protestantes réformées (10 % de la population) étaient illégales en France. Le culte protestant était interdit, et susceptible de graves punitions.
L’édit du 17 janvier 1562 reconnaît la « nouvelle religion ». Il n’autorise le culte que de jour et en dehors des villes, mais au moins il est permis ! En outre, les autorités doivent protéger les réunions protestantes contre d’éventuels agresseurs. C’est un réel contraste avec la persécution quelques années plus tôt.
« Enfin ! », ont dû se dire les protestants, « on progresse vers la liberté religieuse que l’on réclame depuis quarante ans ! » (1) Cet édit établit, pour la première fois dans le royaume de France, une permission envers une minorité religieuse. C’est un petit pas pour l’homme, mais un pas significatif dans la longue marche vers le pluralisme.
Une histoire troublée
Cet édit était pour ses bénéficiaires un point de départ prometteur. Hélas, le déchaînement de violence qui a suivi dès le lendemain de sa parution l’a condamné. La fascination pour...
Informations complémentaires
*catholique, protestante, israélite, orthodoxe, musulmane, bouddhiste, jéhoviste.
(1) Francis Higman, L’Édit de janvier 1562, Bulletin de la S.H.P.F., tome 144, p.697-705.
(2) Patrick Cabanel, Le droit de croire, La France et ses minorités religieuses, Passés/Composés, 2024, 384 p.