Désapprouver, est-ce forcément de l’intolérance ?

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Désapprouver, est-ce forcément de l’intolérance ?
J’ai beaucoup travaillé comme aumônier dans différents milieux où je fréquente des gens qui ne partagent pas mon point de vue. Les différences qui nous séparent peuvent être d'ordre éthique ou politique. Elles peuvent aussi concerner la religion et le monde surnaturel.

Pas besoin d’approuver pour aimer

Or, mon objectif n’est pas d’imposer mes opinions à mes interlocuteurs, mais de tisser une relation authentique pour qu’ils soient curieux de connaître celui dont je suis un disciple : le Christ. Généralement, s’ils découvrent que je n’approuve pas forcément leurs opinions ou leurs choix de vie, c’est trop tard pour m’accuser d’intolérance, car nous avons déjà dialogué de manière profonde, souvent dans un contexte d’amitié. Je n’ai pas besoin que les gens qui m’entourent soient d’accord avec moi pour être « bien dans mes baskets ».

Souvent, la différence fait peur

Certains s’entourent uniquement de personnes qui partagent leur point de vue politique, religieux ou culturel. Pour ceux et celles qui se sentent vulnérables, il est important de ne fréquenter que des personnes semblables. Cet instinct d’autodéfense conduit au racisme, au sexisme, à l’intolérance religieuse, à la discrimination des classes, et à tous les communautarismes. Mais cette attitudedénote surtout de la faiblesse. Seuls les faibles ne supportent pas la remise en question.

Tolérance ou indifférence ?

Par réaction, tout un pan de la société bien-pensante prône la tolérance. Tous les points de vue se vaudraient et l’intolérance devient alors l’un des péchés capitaux de notre époque. Mais la tolérance se nourrit d’un malaise actuel majeur : l’indifférence. En effet, il est facile d’être tolérant envers ce qui ne m’intéresse pas. Un de mes amis, qui est fan de football, exprime de la colère lorsqu’il pense qu’un arbitre a injustement désavantagé son équipe préférée. Personnellement, je n’ai aucun mal à tolérer de telles décisions d’arbitrage, car je ne m’intéresse pas particulièrement au foot.
Il en est de même dans le domaine de la foi. Pour une personne qui considère la religion comme une option idéologique parmi d’autres, peu importe ce que croient les gens. Prôner la tolérance religieuse ne coûte rien à celui qui est indifférent à l’égard des convictions spirituelles.

Aimer sans condition

Les chrétiens n’ont pas à choisir entre tolérance ou intolérance. Dans la Bible, Dieu prône une troisième voie, celle de la grâce. Cela consiste à apprendre à aimer même quand ce n’est pas mérité, à plus forte raison lorsque les gens ne sont pas d’accord avec nous. C’est d’ailleurs une clé de l’Évangile : Dieu n’a pas attendu que nous soyons d’accord avec lui pour nous aimer.

Auteurs
Jonathan HANLEY

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