Peut-être pensez-vous à des événements terrifiants, des violences, des abus ou des pertes. Certains événements dans la vie sont si douloureux qu’ils laissent une marque profonde, une souffrance qui persiste longtemps après. Ces événements sont ce qu’on appelle des « traumas ». Ils créent des blessures à la fois dans le cœur et l’esprit, conscientes ou inconscientes, qui entraînent une souffrance intense et qui ne guérissent pas d’elles-mêmes. Ils affectent tous les aspects de notre vie : la santé physique et mentale, les relations, les pensées et même les croyances les plus profondes.
Le terme « traumatisme », quant à lui, désigne les effets d’un trauma.
Un traumatisme nous envahit, nous déconnecte de nous-même et crée une souffrance invisible. Bien que cette douleur soit intérieure, elle finit par se manifester dans notre comportement. Avez-vous déjà remarqué quelqu’un en proie à des flashbacks, qui fait des crises d’angoisse, ou qui se replie sur lui-même, comme s’il « fermait boutique » ? D’autres se lancent dans une activité frénétique ou ont recours à des substances pour éviter d’affronter la douleur liée à leurs traumatismes. Le sentiment de ne plus être « normal » peut mener à l’isolement, voire au désir de mettre un terme à tout cela. Certaines personnes vivent dans un état d’alerte constant, comme si le danger était toujours présent. L’agressivité, la dépression, des émotions exacerbées : ces réactions peuvent être des signes que l’on a subi un trauma.
Guérir de ces blessures nécessite du temps et des soins
La première étape est de reconnaître le traumatisme et de mettre des mots sur ce que l’on ressent. Ce qui aide beaucoup dans ce processus, c’est une écoute active, bienveillante, sans jugement ni conseils hâtifs. Il est libérateur de pouvoir enfin exprimer ce que l’on vit, de laisser sortir les émotions de peur, d’impuissance, de colère face à l’injustice ou la trahison. Les discussions et les groupes de parole, dans un cadre sécurisé, sont essentiels pour commencer à guérir.
Un traumatisme implique toujours des pertes, que ce soient des relations, des certitudes ou des rêves non réalisés. Un travail de deuil est nécessaire pour accepter ce qui a été perdu. Ce processus prendra le temps qu’il faut, et parfois, un cri de douleur ou une lamentation peuvent être très libérateurs. Certaines formes d’expression artistique – comme la poésie, le dessin, la danse, la musique ou même la sculpture avec de la pâte à modeler – sollicitent d’autres parties du cerveau et favorisent une reconstruction intérieure, apportant soulagement et guérison.
Personne n’a de réponse définitive à la question « Pourquoi la souffrance ? » mais, avec un accompagnement approprié, il est possible de retrouver le bien-être. Cela développe une résilience qui aidera à affronter les épreuves et crises futures avec plus de force.