Cette phrase vient de Blaise Pascal, ce mathématicien et physicien du 17e siècle qui, dans ses recherches sur la nature du vide, s’est penché sur l’être humain et son propre vide... existentiel. Il a alors parlé d’un « gouffre infini » dans l’être humain qui « ne peut être rempli que par un objet infini et immuable, c’est-à-dire que par Dieu même »*.
Pascal touche à un point central : il y a, inscrit en l’être humain, un désir infini. Car il est à la recherche du bonheur. Cette aspiration n’est pas là par hasard. La Bible en parle aussi en disant que Dieu a donné aux hommes « le sens de l’infini ».
Aristote, de son côté, disait : « L’homme est un être sociable, la nature l’a fait pour vivre avec ses semblables. » C’est ce que nous constatons encoreplus aujourd’hui alors que nous sommes privés de beaucoup de nos contacts les uns avec les autres.
Mais Pascal va plus loin : il nous montre que l’homme a aussi besoin de l’Autre, c’est-à-dire Dieu lui-même. La Bible présente la relation de l’être humain avec Dieu comme unique car Dieu l’a créé « à son image » en vue d’une relation avec lui. C’est cette relation initialement prévue et parfaite entre Dieu et nous qui peut seule combler ce gouffre infini. Dieu nous invite à une rencontre qui se fait avec le Fils de Dieu : Jésus-Christ. Celui-ci affirme : « Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi et qu’il boive. »
Dieu, à l’origine de ce désir, le remplit lui-même par son Fils. Jésus vient nous chercher dans notre solitude. Il frappe à la porte de nos vies. Car il veut passer son temps avec nous, nous tirer de notre solitude existentielle et nous combler. C’est une relation avec quelqu’un de parfait, à qui l’on peut parler, qui nous soutient et qui nous guide. Une rencontre qu’a faite Blaise Pascal le 23 novembre 1654... et qui l’a poussé à écrire : « Certitude. Sentiment. Joie. Paix. Dieu de Jésus-Christ. »
Blaise Pascal : un génie de son époque
Né à Clermont-Ferrand en 1623, Blaise Pascal était un scientifique brillant, connu pour l’invention de la première calculatrice mécanique. Mais il était aussi philosophe, théologien et croyant. Sa mort précoce à 39 ans a laissé inachevée son « Apologie de la religion chrétienne », son œuvre littéraire la plus importante. Ses fragments furent assemblés sous le titre de « Pensées », publiées en 1669.