Sous ses dehors simples, le haïku est une forme poétique très codifiée : une codification, fort intéressante, qui remonte au 17e siècle. Il existe encore aujourd’hui de multiples clubs au Japon et ailleurs dans le monde.
![Haiku](/i/article/4317/IAAA/haiku.jpg)
Les codes de cette poésie
La plupart des contraintes, qui sont partagées, visent à ne pas s’installer dans une observation molle du monde, à accueillir l’événement et à se réjouir de ce qui n’est pas tout à fait « raccord ». Trois petits vers se suivent avec, pour chacun, un nombre impair de pieds (5 - 7 - 5). Cela donne, déjà, un rythme à la phrase, qui ressemble plus à celui d’une marche irrégulière qu’à une symétrie tranquille. Ensuite, on commente ce que l’on voit. Par exemple, un jour de giboulée, au début du printemps :
« Flocons de printemps / Ciel bousculé par le vent / Ah ! Le merle chante. »
La météo, la saison, sont presque toujours de la partie. Il y a quatre saisons au Japon et les caprices du temps, sur une île, sont plus marqués que sur un continent. Les douches soudaines et les variations de...