Bien vieillir ne se limite pas à éviter la maladie, c’est surtout se sentir satisfait de sa vie.
Si l’espérance de vie en bonne santé augmente régulièrement, le vrai défi est de préserver sa santé mentale en dépit du déclin naturel de certaines capacités intellectuelles. Une question reste en suspens : mon cerveau restera-t-il efficace en vieillissant ?
Les études sont formelles : l’avancée en âge modifie le cerveau et ses capacités. On observe généralement une baisse du volume cérébral, une diminution de l’apport en sang dans le cerveau et un ralentissement du traitement des informations. Il devient plus difficile de prendre des décisions volontaires, d’être flexible dans sa pensée, d’utiliser des stratégies diversifiées et efficaces pour se rappeler des choses, ou encore de reconnaître les intentions des autres, notamment lorsqu’elles sont négatives.
Cependant, certaines capacités, comme le niveau de vocabulaire ou les connaissances générales, sont souvent préservées, voire s’améliorent avec l’âge.
De plus, nous vieillissons tous différemment. Les études montrent que le niveau intellectuel est très variable selon les personnes âgées, encore plus que chez les jeunes adultes. On peut agir contre le déclin cognitif.
Comment préserver son cerveau ?
Les chercheurs ont récemment mis en évidence deux ressources clés pour favoriser la santé cognitive :
• La curiosité : continuer d’apprendre de nouvelles choses tout au long de la vie permet de retarder les effets du vieillissement sur l’intelligence.
• La capacité à s’autoréguler, appelée aussi « contrôle exécutif ». Malgré l’avancée en âge, il faudrait continuer d’être flexible dans sa pensée, d’envisager différents points de vue ou solutions aux problèmes et choix rencontrés… Cette faculté pourrait aller jusqu’à diminuer les effets du vieillissement cérébral. Plus on est flexible dans sa pensée, plus notre cerveau est capable de se réorganiser encore et encore pour parer à sa dégradation naturelle. Le traitement des informations devient certes plus diffus, mobilisant de plus en plus d’énergie et de zones cérébrales, mais il reste tout à fait efficace.
L’approche du grand âge demande davantage de temps et d’énergie pour les activités habituelles, mais ce n’est pas pour autant que les esprits doivent se fermer et l’apprentissage s’arrêter.