Le dieu de l’islam est-il celui des chrétiens ?

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Coran

Le Coran reprend la majorité des noms et attributs que la Bible donne à Dieu.

Allah. Un nom musulman ?

Le nom de Dieu qui revient le plus souvent dans le Coran est Allah. Considérant que ce nom est musulman, des autorités religieuses indonésiennes interdisent parfois aux chrétiens de l’utiliser dans leurs prières alors que certains chrétiens évangéliques soutiennent que le nom d’Allah n’est pas biblique et ne devrait donc pas être utilisé pour désigner Dieu.
Il est important de noter qu’avant l’arrivée de l’islam, « Allah » était utilisé par les chrétiens et les Juifs de langue arabe pour désigner le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob. Il n’est donc pas venu avec la religion musulmane, mais a été employé par les monothéistes arabes bien avant.
En somme, le nom « Allah » ne permet pas d’établir à lui tout seul une différence objective entre la conception de Dieu dans l’islam et dans le christianisme.
Il est bien plus important d’examiner la vision de Dieu dans ces deux religions.

Convergences et divergences

La Bible et l’islam professent clairement un Dieu unique. Toutefois, alors que la Bible témoigne d’un Dieu UN et de trois personnes divines (Père, Fils et Saint-Esprit), l’islam ne fait aucune place à la diversité au sein de la divinité.
Le Coran contient d’admirables déclarations sur Jésus et lui donne des titres remarquables : Messie, Parole de Dieu, Esprit de Dieu… Mais, en même temps, il nie de façon redoutable des points qui touchent au cœur du message de l’Évangile : la crucifixion de Jésus, sa résurrection ainsi que sa divinité.
Dans ce cas, comment concilier les unes avec les autres ? Comment joindre ce que le Coran admet sur Jésus avec ce qu’il rejette ? Il est évident que ces divergences empêchent le Jésus du Coran d’être celui de la Bible, à savoir le Sauveur du monde.

Un chrétien arabe peut-il prier Allah ?

Le théologien Henri Blocher propose : « Nous pouvons dire "il n’y a pas d’autre Dieu qu’Allah", si nous marquons assez qu’il n’est connu que par Jésus, son Apôtre, son Verbe, son expression personnelle et éternelle au sein de l’être divin, qui s’est fait homme pour nous les hommes et notre salut, qui a fait l’expiation des péchés par son sang, une fois pour toutes. La vie éternelle, c’est ceci : connaître Dieu, et le connaître Lui ! » Une fois que ces précisions sont apportées, les chrétiens s’exprimant en arabe dans leur prière peuvent appeler librement Dieu Allah sans motif de conscience. Cela rend justice aussi bien à l’histoire qu’à la théologie.

Auteurs
Karim AREZKI

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Pour aller plus loin
Henri Blocher, « L’Évangile et l’islam : relever le défi théologique », dans Fac Réflexion, n° 28, septembre 1994, p.17.


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