La vieillesse : un naufrage ?

Complet Réflexion

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Chateaubriand a écrit : « La vieillesse est un naufrage. » Certes, cette période de la vie s’accompagne souvent de pertes : pertes d’activité, de santé, de statut social, de relations, de sécurité financière et vers la fin souvent d’autonomie. Pourtant, elle ne se résume pas à un lent déclin. Elle peut aussi signifier un retour à l’essentiel. Tout dépend de la manière de l’aborder.

Refuser

Vieillesse Certains rejettent la réalité et vivent dans la révolte et la colère. D’autres se résignent passivement ou bien sombrent dans la dépression avec son lot de « À quoi bon ? »
Ces réactions sont normales ; elles font partie du processus de deuil. Cependant, s’installer dans le déni ou la résignation peut conduire à l’amertume, à l’insatisfaction, au mécontentement. Cela peut devenir, à la longue, insupportable pour soi-même et son entourage.

Se recentrer

Si vieillir est inéluctable, les changements liés à l’âge ne sont pas que négatifs. Certains sont même positifs : moins de contraintes, davantage de sagesse, plus de temps pour soi et une réévaluation de ses priorités. Le faire et l’avoir cèdent la place à l’être.
Quand on est actif, la vie est tournée vers l’extérieur, le « contenant » – études, travail, famille. Avec l’âge, le contenant est secoué, malmené. Les pertes du contenant invitent à porter son attention vers l’intérieur, à passer du contenant au « contenu » et à s’ouvrir à une autre réalité essentielle et fondamentale : « Quel est le sens de la vie ? Qui suis-je vraiment ? » Le regard se trouve ainsi approfondi.

Accepter

Accepter notre impuissance, la « dé-maîtrise », l’incertitude… et au fond, notre finitude permet aussi de mieux vivre cette étape.
Il s’agit d’habiter la situation imposée par la vie, d’accueillir la réalité, d’accepter volontairement ce qui n’a pas été choisi. Consentir à ne pas tout savoir, à entrer dans l’inconnu.

Vivre le présent

Enfin, vivre pleinement le jour présent est essentiel. Trop souvent, aux difficultés d’aujourd’hui s’ajoute l’inquiétude face à l’avenir. Or, se préoccuper du lendemain alourdit le quotidien déjà difficile. Quelqu'un de très connu a dit : « Ne vous inquiétez pas du lendemain… À chaque jour suffit sa peine*. »

* Matthieu 6.34

Auteurs
Linda OYER

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