Je suis né aveugle*

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Je suis né aveugle*

La vie est dure quand on est aveugle. Moi, j’ai dû très vite me mettre à mendier pour pouvoir manger. Comme si être aveugle ne suffisait pas pour mon malheur, il fallait que j’entende chaque jour le même discours, les mêmes questions : « Pourquoi est-il né aveugle ? Qui a péché : lui ? ses parents ? … » Mais voilà, un jour… 

Ce jour-là 

Ce fut différent et pourtant pareil. Pareil parce que, comme chaque fois, les passants parlaient entre eux en me voyant et cherchaient une explication, un responsable.

Différent parce que quelqu’un a dit bien fort : « Ce n’est ni lui ni ses parents qui ont péché ». Cela m’a fait chaud au cœur, mais il n’en est pas resté là. Il a ensuite parlé de reconnaître que Dieu allait agir pour moi. Il a dit qu’il devait accomplir le travail de celui qui l’avait envoyé. Il a parlé de jour et de nuit et il a ajouté qu’il était la lumière du monde. 

Je vois pour la première fois de ma vie

J’ai trouvé étranges ces paroles, mais que dire de sa façon d’agir ? Voilà qu’il crache par terre, puis je sens qu’il applique de la boue sur mes yeux. Enfin, il s’adresse directement à moi et me dit : « Va te laver à la fontaine de l’Envoyé ». Je suis tellement surpris que j’obéis sur le champ. Heureusement la fontaine n’est pas loin et je la trouve sans mal. Là, je me lave le visage et… Miracle ! Je vois !  

Pas de lumière sans ombre

Chez nous, quand quelqu’un croit qu’il est guéri, il doit aller se faire examiner chez les chefs religieux. C’est ce que j’ai fait. Malheureusement, les choses ne se sont pas passées comme je le pensais. Au lieu d’être heureux pour moi, c’était tout juste s’ils ne m’accusaient pas de voir clair ! J’ai eu l’impression qu’ils cherchaient toutes sortes de prétextes pour accuser l’homme qui m’avait guéri. Ils disaient même que ce devait être un pécheur puisqu’il avait fait cela pendant un sabbat, un jour où il est interdit de travailler ! 

Ils m’ont demandé mon avis. J’ai dit : « C’est sûrement un prophète ! » Cela ne leur a pas plu. Ils ont fait venir mes parents : 

- Est-ce que c’est bien votre fils ? 

- Oui

- Est-il né aveugle ?

- Oui

J’ai bien vu que mes parents avaient peur quand ils ont continué leurs questions. C’est pour cela qu’ils ont dit que j’étais assez grand pour répondre moi-même. J’ai donc été à nouveau interrogé, mais ils se sont même fâchés parce que je ne leur répondais pas comme ils voulaient. Alors, je leur ai dit tout simplement : « Je sais une seule chose : j’étais aveugle et maintenant je vois clair ».

Enfin, la pleine lumière

Quelques jours plus tard, quelqu’un m’a demandé : « Est-ce que toi, tu crois au Fils de l’homme ? » 

J’ai tout de suite reconnu la voix de celui qui m’avait envoyé à la fontaine. Tout excité, je lui ai répondu : 

- Seigneur, qui est-ce ? Je veux croire en lui ! 

- Eh bien, tu le vois : celui qui te parle maintenant, c’est lui

Alors, je suis tombé à genoux. De tout mon cœur, je lui ai dit :

- Seigneur, je crois. 

Auteurs
Prisca WILES

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Informations complémentaires

* Lisez le récit complet dans l’évangile de Jean (9.1-41).

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