J’étais douée à l’école. Je réussissais parfois avec une facilité qui agaçait mes camarades. Manier les chiffres, résoudre des problèmes… Tout cela m’amusait. Lorsqu’en terminale, il a fallu réfléchir concrètement à un métier, j’étais perdue.
Je voulais être utile

J’avais une seule certitude : je voulais être utile. Cela a toujours été mon moteur. Je me questionnais : « À quoi ça sert d’apprendre des formules de maths, alors que, partout dans le monde, des gens ont besoin d’aide ? » J’ai alors dit à mes parents : « Je passe mon bac, et ensuite, j’irai en Asie ou en Afrique, peu importe, tant que je peux aider les autres et parler de Jésus ! »
Mais… quel lien entre partager ma foi en Jésus et me sentir utile ? J’ai grandi dans une famille chrétienne : j’entendais parler de l’amour de Dieu pour moi. J’ai cheminé personnellement, et pris la décision de suivre, moi aussi, Jésus. Mais j’étais consciente que, pour certains chrétiens, le droit de croire en Dieu librement n’était pas garanti.
Chaque mois, je lisais des témoignages de chrétiens persécutés. En Corée du Nord, en Iran, au Nigéria…, des millions d’hommes et de femmes souffraient, et souffrent encore en raison de leur foi.
Le déclic
Et puis, un jour, cette annonce au dos d’un magazine de Portes Ouvertes m’a percutée : « Nous cherchons une personne ayant étudié à Sciences Po*, pour travailler à la défense des chrétiens persécutés dans le domaine du plaidoyer. »
Ça y est, j’avais trouvé : j’allais étudier à Sciences Po, puis travailler un jour à Portes Ouvertes, et soutenir les chrétiens persécutés ! J’allais pouvoir mettre mes compétences au service d’autrui. Bien sûr, cela ne s’est pas produit du jour au lendemain. J’ai dû passer les concours pour entrer à l’université : un vrai défi en soi ! S'ensuivirent cinq ans d’études intenses et non sans difficultés. Mais je me suis accrochée.
Un travail qui a du sens
Alors que je pensais travailler à Portes Ouvertes « un jour peut-être », plusieurs éléments en cascade ont accéléré le processus. Et c’est ainsi qu’à 23 ans, fraîchement diplômée, j’effectuais mes premiers pas au sein de la mission !
Aujourd’hui, cela fait deux ans et demi que je suis au service des chrétiens persécutés. J’en ai lu des histoires difficiles de chrétiens attaqués, car ils voulaient simplement vivre leur foi librement ! J’en ai même rencontré certains.
Mais j’ai aussi constaté, à bien des reprises, une joie surnaturelle et une capacité à garder espoir, même au milieu des tempêtes les plus sombres.
Tout compte fait, ce sont eux qui m’ont aidée !
*Sciences Politiques