Qui prend plaisir à ce que son collègue ou son ami ne soit pas du même avis que lui ? Qui aime entrer en conflit avec ceux qu’il aime ? Qui adore de ne pas être d’accord avec son conjoint ?
Peut-être qu’il existe des gens comme ça, mais ce n’est pas mon cas.
Et pourtant, il m’arrive parfois de répondre à quelqu’un, lorsqu’il me dit ce que je n’ai pas envie d’entendre : « Ce que vous me dites ne me fait pas plaisir, mais continuez, j’en ai besoin. »
Oui, j’ai besoin que mon interlocuteur me dise ce qu’il pense au fond de lui, même si c’est difficile à entendre ou que cela me déstabilise. Bien sûr, je préfère qu’il me le dise « gentiment ». Je pourrai ainsi plus facilement l’accepter et tirer quelque chose de positif de ce reproche ou de cette parole désagréable.
Il y a dans le monde des cultures où la valeur la plus importante est de garder la relation. Il faut donc éviter à tout prix de blesser l’autre. Du coup, il arrive qu’on lui mente ou qu’on lui cache ce qu’on pense. Malheureusement, ces « non-dits » sont souvent des bombes à retardement qui font très mal lorsqu’elles « explosent » tôt ou tard.
Une parole biblique résonne souvent en moi : « Les blessures d’un ami prouvent sa fidélité. » Une autre traduction dit : « Les reproches d’un ami montrent son affection. »
Je crois sincèrement que cela est vrai. Personne n’est parfait. Nous avons donc besoin de nos collègues, amis et proches pour prendre conscience de nos défauts, voire de nos torts. Soyons capables de les entendre et aussi, par amour et avec tact, de les reprendre lorsque c’est nécessaire.
Georges Mary
Proverbes 27.6